Escalade en Dauphiné - France

Pascal Sombardier

mercredi 31 janvier 2007 par Jeanne Palay

Pascal Sombardier, c’est un découvreur. De voies, d’activités et de talents.

Un découvreur de voies, car il a ouvert de belles lignes un peu partout dans le monde, dont trois à Presles.

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Pascal Sombardier

Trois seulement mais l’une d’entre elles, Devil’s Hooks, a fait date dans l’histoire de Presles par son ampleur (14 longueurs pour 300 mètres d’escalade ED) et son ambiance, avec de fameux passages d’artif sur crochets à gouttes d’eau. Par ailleurs, Digitibus, rééquipée par Bernard Gravier, est désormais l’une des voies les plus abordables de Presles, donc très parcourue. Un découvreur d’activités aussi, car il a été parmi les premiers à pratiquer la cascade de glace et le parapente. Un découvreur de talents enfin, par son métier de journaliste et d’éditeur.
Né à Grenoble en 1953, il commence à arpenter la montagne dès l’âge de 11 ans. Étudiant en lettres à Grenoble, il grimpe avec une bande de copains appelés les Grenoblois (par opposition à celle de Bruno Fara, appelée la bande des Lyonnais). Ses potes ont pour nom Bruno Douillet, Frédéric Brumelot, Sylvain Cavalini, Jérôme Schulz… Leurs objectifs, ce sont les Écrins et le Mont-Blanc, mais ils occupent les intersaisons avec le calcaire. Ils découvrent Presles en 1978 et y ouvrent leurs trois voies en 1979 : “Presles est l’un de mes souvenirs les plus forts, surtout Devil’s Hooks. Nous avons bivouaqué une semaine au pied de la paroi, sous la conque. Tous les soirs, on faisait la bringue, et plein de copains venaient nous rejoindre, il y avait une ambiance extraordinaire. Le matin, nous remontions au jumar. Cette voie a fait du bruit car c’est la plus grande paroi de Presles et aussi à cause des crochets à gouttes d’eau (ça se dit Sky’s Hooks en anglais, d’où le nom de la voie). Bruno Fara, qui était chez lui à Presles, n’a pas apprécié de se faire piquer la première par des gens de passage, c’est normal. Avec le recul, je pense que c’était sain, cette rivalité”. Avec le recul, peut-être, mais sur le moment, cette concurrence entre les deux bandes s’exprime de façon véhémente et virulente sur les cahiers de l’auberge de Presles.
À la même époque, Pascal Sombardier commence à écrire des articles pour Montagnes Magazine, et se lance à fond dans le journalisme, comme dans tout ce qu’il fait. Il devient rédacteur en chef du magazine en 1983, puis directeur éditorial chez Glénat en 1988. Depuis 1992, il est directeur de collection chez Glénat, un emploi qui lui permet de mieux gérer ses horaires. Parallèlement, il exerce toujours le métier de journaliste et il est l’auteur d’une douzaine de livres sur la montagne et ses pratiques (via ferrata, alpinisme, randonnée…).
Les activités de montagne, il les a quasiment toutes explorées : la spéléologie pendant son adolescence (d’où peut-être son goût pour les voies d’artif), la cascade de glace, le parapente des pionniers : il vole, comme les autres à cette époque, sans notion d’aérologie, d’où un accident à l’atterrissage qui lui broie une cheville et le décide à arrêter. Mais ses amours de toujours, ce sont l’alpinisme et l’escalade.
Aujourd’hui, à 51 ans, il grimpe toujours, souvent à Presles, mais aussi à l’étranger (Dolomites, Sahara, Népal…). “Je ne fais plus de voies difficiles, ce n’est plus mon truc. Mon esprit d’exploration s’exprime dans les livres que j’écris sur des secteurs peu connus”.


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